Remarques sur la Journée internationale de la femme

09 mars 2011

L’Hon. Anita Neville, porte-parole de l’Opposition officielle pour la Condition feminine, a fait ces remarques hier dans la Chambre des communes pour le 100e anniversaire de la Journée internationale de la femme.

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Monsieur le Président, je remercie la ministre de la Condition féminine de son allocution et de l’occasion qui m’est donnée de prononcer moi-même quelques mots au nom du Parti libéral.

L’année 2011 est l’année du 100e anniversaire de la Journée internationale de la femme qui est célébrée dans les communautés et les écoles de tout le Canada.

Au Canada et dans le monde entier, les femmes ont obtenu beaucoup de choses en 100 ans, le droit de voter, de travailler, d’avoir une participation égale au gouvernement.

C’est pour saluer ces femmes qui nous ont précédées dans la société civile, à la Chambre et au Sénat, que je réponds aujourd’hui à l’allocution d’une femme responsable de la condition féminine au Cabinet.

La Journée internationale de la femme, c’est l’occasion de souligner les progrès accomplis, mais aussi de prendre la mesure de tout ce qu’il reste à faire pour parvenir à la pleine égalité des sexes et éliminer totalement la discrimination en fonction du sexe.

Ici même, les femmes représentent moins du quart des députés de cette Chambre. Augmenter la participation des femmes dans ce rôle important aurait un impact sur la manière dont les jeunes filles se perçoivent elles-mêmes ainsi que sur leur pays et le monde.

Les femmes du Canada continuent aussi à gagner moins que les hommes en moyenne malgré leur niveau d’études élevé. Cet écart salarial nous rappelle qu’il faut donner aux femmes tout l’éventail des soutiens nécessaires à leur pleine participation à notre vie politique et économique.

Tout en partageant l’enthousiasme de la ministre pour le potentiel remarquable de nos jeunes femmes et jeunes filles, je crois que ce potentiel ne se réalisera pas totalement et que l’écart salarial ne sera jamais complètement comblé tant qu’il n’y aura pas ces soutiens. Il y a encore une grande pénurie de garderies abordables et accessibles mais le Canada n’a toujours pas remédié correctement à ce problème. Nous avons aussi besoin d’urgence d’une stratégie nationale du logement.

J’encourage le gouvernement à se conformer à la volonté unanime de la Chambre en adoptant une stratégie nationale de prévention de la violence contre les femmes. Il faut aussi lancer d’urgence un plan national d’action sur la traite des personnes pour que le Canada ait dans ce domaine une action globale, coordonnée et efficace.

J’ai assisté récemment à la 55e session de la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies. J’y ai entendu parler de la vision d’un monde « où les femmes et les hommes ont des droits et des chances égaux, et où les principes de l’égalité des sexes et de l’émancipation des femmes sont fermement intégrés aux programmes en matière de développement, de droits humains et de paix et de sécurité ». 

Nous en avons déjà fait beaucoup au Canada pour promouvoir ces droits et donner ces chances aux femmes ici et à l’étranger, mais il reste beaucoup à faire.

Nous tous dans cette enceinte avons la charge et l’énorme responsabilité de veiller à ce que l’égalité des sexes et des chances soit une réalité pour que le potentiel et la créativité des femmes puissent s’épanouir pleinement en nous ouvrant à tous un avenir meilleur.