Les libéraux poursuivent leur lutte pour l’équité salariale

19 octobre 2010

Le chef libéral, Michael Ignatieff, continue de défendre le principe de l’égalité des chances pour tous les Canadiens en témoignant aujourd’hui devant le Comité permanent de la condition féminine afin d’y présenter son projet de loi d’initiative parlementaire qui enchâsserait l’équité salariale en tant que droit humain.

« Le parti libéral mène la lutte en matière d’égalité pour les femmes », a déclaré M. Ignatieff. Ce projet de loi abroge les mesures mises de l’avant par les conservateurs de Harper qui ont mis l’équité salariale sur la table des négociations – car aucun droit de la personne ne devrait jamais faire l’objet de négociations. Tous les Canadiens, peu importe leur sexe, méritent l’entière protection de leur gouvernement et l’égalité dans leur milieu de travail.

« Au mois de mai dernier, malgré l’opposition du gouvernement, une majorité de députés à la Chambre des communes ont voté en faveur de mon projet de loi d’initiative parlementaire au sujet de l’équité salariale lors de la deuxième lecture. Les libéraux trouvent cela déplorable que les conservateurs de Harper interdiraient le droit aux femmes de recevoir un salaire égal pour un travail égal. »

Dans le budget de 2009, les conservateurs de Harper s’en sont pris aux droits des Canadiennes en portant atteinte à l’équité salariale. Le projet de loi d’initiative parlementaire de M. Ignatieff prévoit que les recommandations faites en 2004 par le Groupe de travail sur l’équité salariale soient mises en œuvre rapidement, notamment la création d’une nouvelle commission de l’équité salariale afin d’assurer l’équité dans la fonction publique fédérale, les sociétés d’État, et les sociétés sous réglementation fédérale.

« Ce premier ministre est tout à fait éloigné des croyances et des valeurs des Canadiens s’il croit que l’équité salariale n’est pas un enjeu important, a affirmé M. Ignatieff. Nous sommes un pays qui croit à l’égalité et le respect de toutes les personnes mais nous avons un gouvernement qui ne reconnaît pas ces principes importants et préfère se concentrer sur des prisons et des avions au lieu de s’assurer que tous les Canadiens sont traités de façon équitable.

« Malgré tous les efforts du Premier ministre pour miner l’équité salariale, nous ne nous arrêterons que lorsque le droit de la personne d’un salaire égal pour un travail égal soit reconnu », de conclure M. Ignatieff.

Information complémentaire

Faits sur l’équité salariale :

  • Aujourd’hui, au Canada, les femmes gagnent en moyenne 72 cents pour chaque dollar que leurs collègues masculins gagnent.
  • Pour une femme qui a des enfants, c’est 52 cents.
  • Les deux tiers des salariés moyens sont des femmes, et celles-ci sont surreprésentées parmi les salariés à temps partiel et les travailleurs non rémunérés, de même que celles qui se trouvent dans la tranche des revenus les plus bas.
  • Parmi les gros salaires, les hommes surpassent en nombre les femmes de plus de 333 %.

Les attaques des conservateurs concernant l’égalité des femmes au Canada :

  • Ils ont fait du droit fondamental à l’égalité salariale un enjeu à la table des négociations.
  • Ils ont réduit de 43 % le budget de fonctionnement de Condition féminine Canada, tout en retirant le mot « égalité » de l’énoncé de mission du Programme de promotion de la femme.
  • Ils ont supprimé les mots « égalité des sexes » du vocabulaire du ministère des Affaires étrangères et a mis le Canada dans l’embarras sur le plan international en excluant la santé de la reproduction dans nos projets du G8.
  • Ils ont supprimé le service de l’égalité des sexes de la division des droits de la personne du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.
  • Ils ont réduit le financement du Programme de contestation judiciaire, dont les femmes ayant un revenu bas se servaient pour se défendre contre la discrimination.
  • Ils ont sabré de 1 milliard de dollars les ententes dans le cadre de l’éducation préscolaire et des soins aux enfants qui auraient permis aux femmes à faibles revenus de bénéficier de soins de garde et ainsi de retourner sur le marché du travail.
  • Ils ont annulé les ententes libérales en matière de services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants de 1 milliard de dollars par an, et l‘Accord de Kelowna, qui aurait permis de financer des services de santé et d’éducation si nécessaires.
  • Ils ont supprimé le Supplément du régime national de prestations pour enfant.
  • Ils n’ont présenté aucun plan d’action, contrairement à ce qu’ils avaient annoncé dans le budget 2008, pour faire avancer la cause des femmes en améliorant leur situation économique et financière et leur participation à la démocratie au pays.
  • Ils n’ont pas tenu compte de la motion adoptée à l’unanimité à la Chambre des communes le 25 novembre 2008, qui visait l’élaboration d’une stratégie de prévention de la violence contre les femmes.