Harper sévit contre les groupes de femmes en coupant les fonds qui leurs sont destinés

20 août 2010

OTTAWA – Le lendemain même du jour où le gouvernement Harper a menacé les organisations de développement international en leur disant que, si elles ne se tenaient pas tranquilles, elles risquaient d’en payer les conséquences, les groupes de femmes ont appris aujourd’hui ce qui risque exactement d’arriver lorsqu’on s’oppose à l’idéologie que les conservateurs veulent instaurer.

« Après avoir entendu parler du climat ‘glacial’ qui règne au sein des organismes d’aide étrangère, qui n’osent pas émettre de critiques à l’égard de la politique du gouvernement de peur de le voir sabrer les fonds consacrés à cette aide, les Canadiens ont aujourd’hui appris qu’une douzaine de groupes de femmes avaient vu le gouvernement couper des fonds qui leur étaient destinés », a déclaré Anita Neville, la porte-parole libérale responsable de la condition féminine.

Kim Bulger, directrice générale de MATCH international, a déclaré aujourd’hui aux médias que les coupures subies par son organisme et les autres groupes de femmes faisaient partie d’un système de châtiment, fondé sur l’idéologie du gouvernement, infligé aux groupes féministes – en particulier ceux qui appuient le financement des avortements dans le cadre de l’initiative sur la santé maternelle. (Presse canadienne, 4 mai 2010)

« Hier, nous avons demandé à Stephen Harper de promettre aux Canadiens qu’il n’y aurait pas de représailles contre les groupes qui ne souscrivent pas à ses positions idéologiques, notamment en ce qui concerne les droits liés à la procréation, et c’est ainsi qu’il a répondu », a déclaré Mme Neville.

Hormis le Centre international MATCH, d’autres groupes subiront des coupures dans le financement de leurs activités, dont les suivants :

•    L’Institut canadien de recherches sur les femmes (ICRF)

•    Le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)

•    Le Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick

•    Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec

•    L’Alberta Network of Immigrant Women

•    Le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine

•    L’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS)

•    L’Ontario Association of Interval and Transition Houses (OAITH)

•    Le Womenspace Resource Centre (Lethbridge, AB)

•    Le Centre for Equality Rights in Accommodation (CERA)

•    Les Feminists for Just and Equitable Public Policy (FemJEPP) en Nouvelle-Écosse

« Ces groupes donnent une voix aux femmes – et c’est précisément la raison pour laquelle Stephen Harper cherche à les faire taire, a conclu Mme Neville. Par de nombreuses mesures et d’innombrables moyens, ce gouvernement fait tout ce qu’il peut pour affaiblir l’influence des femmes, pour les réduire au silence et pour faire reculer la cause de l’égalité entre les sexes. »